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Le Conseil national syrien (CNS) a appelé la Syrie à tenir une « journée de deuil et de colère » mardi en réponse aux « massacres » qui ont fait plus d'une centaine de morts dans la seule journée de lundi, selon les militants des droits de l'homme.

Le CNS, qui regroupe la majorité des courants d'opposition contre le régime de Damas, accuse les forces de sécurité du président Bachar Al-Assad d'avoir intensifié la répression en commettant des « massacres » contre les civils et déplore l'absence de « mesures rapides » de la part de la communauté internationale.

Cinquante-cinq civils ont été tués lundi par les forces de sécurité du régime, dont 40 dans la seule région de Homs, au centre du pays, a indiqué mardi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Neuf personnes ont perdu à la vie à Deraa (sud), cinq dans la banlieue de la capitale Damas et une autre à Idleb (nord-ouest), a précisé l'OSDH. Dix soldats dissidents, six membres des forces de sécurité et 25 soldats de l'armée régulière ont aussi été tués.

Les affrontements entre partisans et opposants du président Bachar Al-Assad se sont multipliés au cours des derniers jours au pays, notamment dans les banlieues de la capitale. « D'intenses fusillades » étaient toujours entendues mardi à Zamalka et Arbeen, alors que l'armée syrienne poursuivait son offensive pour reprendre le contrôle des poches de résistance de la région, selon les militants sur place.

À 40 km au nord de Damas, les forces du régime « ont commencé à faire sauter les maisons à Rankous en posant des explosifs, alors que les habitants sortaient à peine des immeubles », a affirmé à l'AFP Abou Omar, porte-parole des militants de la localité, précisant que la route menant à la ville « est totalement coupée, ainsi que les communications, l'eau et l'électricité, et ils manquent de lait pour bébé ».

Le nouveau plan arabe à l'ONU

Entre-temps, les États-Unis et leurs alliés doivent s'exprimer mardi devant le Conseil de sécurité de l'ONU concernant le plan de sortie de crise proposé par la Ligue arabe.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, et le premier ministre qatari, le cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, sont à New York pour présenter leur nouveau projet de résolution, qui prévoit le transfert des pouvoirs du président Al-Assad à son vice-président, et l'ouverture de négociations avec les opposants au régime.

La Russie a déjà fait savoir qu'elle s'opposera au plan arabe, qu'elle qualifie « d'inacceptable ». Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a d'ailleurs soutenu que son adoption par le Conseil de sécurité conduirait la Syrie sur le chemin « de la guerre civile ».

Hillary Clinton, Alain Juppé et William Hague, ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, ont de leur côté annoncé qu'ils entendaient soutenir le plan de la Ligue arabe.

« Les États-Unis condamnent dans les termes les plus fermes l'escalade des attaques violentes et brutales perpétrées par le régime syrien contre son propre peuple », a déclaré lundi soir Mme Clinton, par voie de communiqué. La Maison-Blanche a précisé que la chute de Bachar Al-Assad était « inévitable » et qu'il avait perdu le contrôle du pays.

Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, s'est quant à lui dit « indigné par les atrocités et la répression commises par le régime syrien » et a exhorté l'ONU d'agir pour mettre fin à l'escalade de violences.

Le régime de Damas a pour sa part dénoncé les déclarations des Occidentaux, les jugeant « agressives et aberrantes ».

Source: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/01/31/005-syrie-violences-plan-ligue-arabe-conseil-securite-onu.shtml

Tag(s) : #Moyen et Proche Orient